
Suite aux drames survenus sur les sites d'orpaillage, respectivement à Kokoyo, village de Danga, Cercle de Kangaba, le 29 Janvier 2025, puis à Bilal koto, Cercle de Kéniéba, le 14 Février 2025, le Gouvernement renforce les mesures pour éviter les drames humains et environnementaux dans notre pays.
En réponse à ces événements déplorables, le Président de la Transition a pris un ensemble de décisions visant à restaurer la sécurité et à améliorer la régulation de l'orpaillage au Mali. Ces mesures, qui touchent à la fois la gouvernance, la législation et l'administration locale, s'articulent autour des actions suivantes :
1. Abrogation des actes de nomination des responsables administratifs impliqués
Le Président Goïta a ordonné l'abrogation immédiate des actes de nomination des responsables administratifs directement impliqués dans la survie de ces incidents tragiques. Les fonctionnaires concernés, notamment le Préfet, les Sous-préfets, les responsables des forces de sécurité (Police, Gendarmerie, Garde), ainsi que les responsables des services locaux des Eaux et Forêts, de l'assainissement, du contrôle des pollutions et des nuisances, et de la Géologie et des Mines, sont désormais démis de leurs fonctions.
Selon la Cellule de Communication de la Primature, cette décision vise à renforcer la responsabilité des autorités et à encourager un réexamen rigoureux.
2. Révision des textes juridiques dans le domaine environnemental
Le Gouvernement, sous l'impulsion du Président de la Transition, a entamé une relecture approfondie de certains textes juridiques afin de renforcer le cadre législatif et réglementaire autour de l'orpaillage. L'objectif est d'installer des mécanismes plus efficaces pour mettre fin aux transactions illégales dans le domaine environnemental, faciliter la récupération des équipements utilisés dans l'orpaillage illégal, et d'intégrer ces équipements dans le patrimoine national.
3. Suspendre par les responsables des Collectivités territoriales, du permis d'exploitation des mines artisanales
Dans un souci de régulation stricte du secteur minier, le Président Goïta a donné l'instruction de suspendre les permis d'exploitation des mines artisanales octroyés à des individus de nationalité étrangère, sous l'autorité des responsables des Collectivités territoriales. Cette décision s'inscrit dans une logique de protection des ressources nationales et de responsabilisation des acteurs locaux dans la gestion.
4. Dissolution du Conseil municipal de Dabia
Ces mesures, prises de manière exceptionnelle et urgente, témoignent de la volonté des autorités maliennes de mettre en place un cadre plus rigoureux et plus responsable pour la gestion des ressources naturelles du pays. Le secteur de l'orpaillage, bien qu'une source importante de revenus pour de nombreuses communautés, demeure un terrain propice aux dérives.
Le défi est désormais de taille : il s'agit non seulement de prévenir de nouveaux drames, mais aussi de concilier développement économique et préservation de l'environnement, tout en garantissant la transparence et la responsabilité.
Les tragédies survenues récemment sur les sites d'orpaillage au Mali ont révélé des failles profondes dans la gestion de cette activité. Les mesures annoncées par le Président de la Transition, le Général d'Armée Assimi Goïta, s'inscrivent dans une logique de changement et de réforme radicale.
Leur succès dépendra de l'engagement et de la rigueur avec lesquels elles seront mises en œuvre, mais elles marquent une étape importante dans la réorganisation du secteur minier artisanal au Mali, avec un objectif clair : prévenir les drames et préserver l'environnement.
La Rédaction de Nouvelles du Mali.