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NouvElles du Mali est un site d’information dont la ligne éditoriale est dédiée aux thématiques féminines. On nous demande souvent si cela veut dire que nous ne traitons pas des sujets qui intéressent les hommes ? A ceux là nous répondons simplement que les sujets qui intéressent les femmes concernent plus les hommes. NouvElles du Mali existe justement pour apporter un peu d'équilibre dans le traitement des sujets liés au genre qui sont souvent peu estimés par les médias. 

En exclusivité cette année, nous vous proposons votre  nouvelle émission: A VOUS L'INFORMATION ! A vous l'information : votre émission qui va vous permettre de faire votre propre analyse des informations que vous rencontrez sur les réseaux sociaux.

NouvElles du Mali, L'information par les femmes et pour les femmes!

Pour faire honneur au mois de la solidarité, nous avons tendu le micro à une bibliothèque vivante pour qu’elle nous parle du divorce, de la manière dont cela était perçu par la société, il y a de cela 30 ans, comment cela se passait et le rôle des griots, qui sont les détenteurs du savoir en Afrique.

Vous allez voir que nos sociétés traditionnelles avaient déjà tout prévu !

Elle se nomme Madame Kouyaté Sanougbé  Kouyaté, une administratrice à la retraite qui a grandi dans une famille de griot. Même si elle est griotte et mariée à une famille de griot, elle n’a jamais chanté de sa vie. Elle est âgée  de 70 ans et a eu 8 enfants durant les 44 ans de mariage pour le moment.

Le divorce est la dissolution du mariage autant sur le plan civile que religieux.  Au Mali, de plus en plus en de couples peinent à s’entendre dans la gestion du foyer et cela se traduit par la séparation des deux conjoints souvent dans des conditions très difficiles surtout pour les enfants qui sont les véritables victimes de cette situation.

Au Mali, le divorce est réglementé par les articles 325 et suivants le Code des personnes et de la famille.

A Bamako, chaque mois environ une trentaine de mariages sont célébrés dans chaque mairie de la ville. Autant de mariage dont la plupart finit en divorce. Vu les nombreuses dépenses et efforts fournit pour la célébration, il est souvent très regrettable  que le résultat finisse en queue de poisson et dans des délais de plus en plus courts.

Ecoutons le témoignage de la doyenne.

Nouvelles du Mali : Dans les années 89, y avait-il des divorces comme de nos jours ?

Madame Kouyaté Sanougbé  Kouyaté : De tout le temps il y avait des divorces mais ce n’est pas à la même fréquence que de nos jours. Peut être parce que les éducations n’étaient pas pareilles. De nos jours avec l’avènement de la télévision et des médias, les jeunes sont devenus très éveillés et endurcis. Aujourd’hui les filles osent faire des choses que nous, à leur âge, ne penserions jamais faire. Dans le mariage nous les femmes subissions beaucoup de maltraitances  mais on n’en parlait pas à nos parents. Parce que si vous voyez qu’on parle de divorce, c’est parce quelqu’un c’est plaint de quelque chose. Si personne ne se plaint alors personne ne parlera de divorce. C’était très rare d’entendre parler des problèmes d’un couple. Cela restait un secret entre les deux conjoints qui le géraient du mieux qu’ils pouvaient.

A force d’être soumises et de subir les maltraitances sans se plaindre, certaines femmes ont terminé avec des mals de dos, des problèmes d’ordres psychologiques voir même des gastrites ou des ulcères à causes du stress. La plus part du temps, le divorce était demandé par les hommes car les femmes qui avaient déjà un enfant préféraient rester dans leur mariage malgré les contraintes. Avant les hommes riches qui souhaitaient divorcer, allaient régler tous les documents de divorce auprès des autorités et venaient demander à la femme de signer le document sans autre forme d’explication. J’image que cela est impossible de nos jours car les femmes connaissent leurs droits.

Nouvelles du Mali : Malgré tout, les femmes qui avaient le courage de se plaindre, comment cela se passait ?

Madame Kouyaté Sanougbé  Kouyaté : Celles qui avaient le courage de se plaindre des problèmes dans leur foyer auprès de leur famille, n’étaient généralement pas écoutées du premier abord. La famille de la femme ne réagissait pas tout de suite et ne régissait que dans les cas extrêmes comme par exemple les coups et blessures ou les injures graves. Dans ce genre de cas, on prononçait le divorce. Et contrairement à nos jours, la jeune femme divorcée n’avait aucun problème à ce remarier car les gens étaient conscients du fait qu’elle avait dû être victimes de beaucoup de sévices pour en arrivé à ce résultat. Personne ne disait que c’était parce que la femme est frivole ou infidèle comme on peut l’entendre de nos jours.

Nouvelles du Mali : Quelles étaient les procédures en cas de divorce ?

Madame Kouyaté Sanougbé  Kouyaté : Dans le cas d’une querelle dans un couple par exemple dont les faits ont été rendus publique par un des conjoints. Alors la famille du monsieur fait d’abord appelle au démarcheur qui avait fait les démarches auprès de la belle famille pour le mariage. Ces démarcheurs sont généralement des griots. Se sont ces derniers qui interviennent d’abord entre les deux conjoints afin de tenter une éventuelle réconciliation. C’est pour cela que dans nos traditions, quand on célèbre le mariage, au moment de dire les bénédictions ont dit « que le tout puissant bénit cette union et qu’il fasse qu’on oubli l’existence du démarcheur », parce que quand on fait appelle au démarcheur après le mariage en dehors des évènements heureux, c’est qu’il y a un problème.  Donc après plusieurs tentatives de réconciliation du couple, si malgré tout les problèmes persistent alors là, le démarcheur allait voir la famille de la femme pour les exposer le problème. Les familles concernées elles-mêmes ne se rencontraient jamais directement pour parler de ces choses là. A plus forte raison que les parents s’insultent ou se battent comme on peut le voir de nos jours. Cette médiation était la tâche du démarcheur.

Nouvelles du Mali : Quels conseils aux jeunes couples de nos jours

Madame Kouyaté Sanougbé  Kouyaté : Que ça soit le mariage civile ou le mariage religieux, tous les mariages sont bénits et sacrés. De mon temps, les hommes et femmes mariés se disputaient, s’insultaient et s’entendaient par la suite. Mais des insultes du genre «  je te répudie » dit plusieurs fois ou « je t’ai attaché le pagne de ma mère » n’étaient pas tolérées. Dans ces genres de cas, on faisait appelle au démarcheur pour refaire les différentes procédures du mariage depuis les fiançailles jusqu’au mariage religieux.

Les mamans d’aujourd’hui, éduquez vos enfants, qu’ils soient filles ou garçons. Pour la jeune fille  préparer là à sa future vie de femme au foyer en lui apprenant à cuisiner, à faire la lessive, la vaisselle et les tâches ménagères. Inculquer la les bonnes manières et la soumission.

Pour les garçons, apprenez les à se responsabiliser le plutôt et à respecter les femmes. Ne les laisser pas à eux même sans éducation en les exposants aux nouveaux dangers. J’ai entendu  parler du chiche ou chicha que fument les jeunes de nos jours et même les filles. Nous on ne connaissait pas tout çà !

Donc je demande aux jeunes d’aujourd’hui d’être tolérant et respectueux l’un envers l’autre. De garder à l’esprit que le mariage est sacré et que ce n’est pas un boubou qui peut s’enlever à tout moment. Surtout si vous élevez des enfants, mettez toujours en avant l’intérêt de vos enfants plutôt que vos propres intérêts car tout ce que nous faisons dans la vie, c’est pour l’avenir de nos enfants.

 Assétou Diarra pour Nouvelles du Mali

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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