
Le Mali a une nouvelle fois été frappé par une tragédie minière ce samedi, avec la perte de 48 vies humaines, principalement celles de femmes, dans l'effondrement d'une mine d'or illégalement près de Kéniéba, dans la région de Kayes.
En effet, un nouvel incident tragique a frappé le secteur de l'orpaillage artisanal au Mali, sur un site abandonné, autrefois exploité par une entreprise chinoise, devenu le théâtre d'un effondrement meurtrier.
Cette tragédie est la énième que connait dernièrement le pays. Une série d’accidents similaires se produit dans le pays depuis quelques temps avec en fin janvier, l’inondation d’un tunnel minier qui avait déjà coûté la vie à une dizaine d’orpailleurs. L’année dernière, un éboulement particulièrement meurtrier avait fait plus de 70 morts.
Selon plusieurs personnes, ces sites illégaux, laissés sans contrôle après l'abandon par les entreprises industrielles, deviennent des terrains de danger pour les travailleurs, exposant non seulement à des risques d'effondrement, mais également à des problèmes sanitaires, environnementaux et sociaux. L'exploitation de ces sites est souvent réalisée dans l'opacité, avec de nombreuses complicités locales, ce qui complique encore la mise en place de mesures de sécurité et de régulation.
Face à cette situation, le gouvernement malien, dans le cadre de son processus de réformes, a adopté un nouveau code minier en 2023. Cette législation vise à améliorer la régulation du secteur, en garantissant notamment un meilleur contrôle de l'exploitation de l'or et une répartition plus équitable des revenus générés par l'industrie. En effet, le secteur minier représente une source importante de l’économie du pays.
Cet accident tragique met en lumière l'impérieuse nécessité d'une régulation renforcée et d'une meilleure protection des orpailleurs artisanaux. Selon plusieurs personnes, il est urgent d'agir pour sécuriser les sites miniers, mettre en place des dispositifs de prévention et garantir des conditions de travail dignes pour ceux qui contribuent de manière significative à l'industrie aurifère malienne. Le secteur minier est en effet l'un des piliers de l'économie du pays, et il est sûr crucial de le rendre à la fois plus productif et plus sécurisé.
Le ministère des Mines, qui a dépêché une équipe sur place pour évaluer l'incident et mener une enquête approfondie, se trouve désormais dans l'obligation de mettre en place des mesures concrètes afin de prévenir de futures tragédies similaires.
En ce qui concerne les familles des victimes, elles sont à nouveau plongées dans le deuil, devenant une fois plus des victimes collatérales d'un secteur minier où la recherche du profit prime la plupart du temps sur la vie humaine.
La Rédaction de Nouvelles du Mali