
Le Mali fêtera ce mardi 22 Septembre 2020 ses 60 ans d’indépendance.
Soixante longues années de souveraineté nationale et internationale qui se résument aujourd’hui à un pays démocratique sans président.
On se rappelle il y a 10 ans du cinquantenaire du Mali fêté avec faste sous le règne du Président, Monsieur Amadou Toumani Touré. A cette occasion, le pays a pu bénéficier de nouvelles infrastructures à l’effigie de la mémorable date entre autres: « le jardin du cinquantenaire ».
Le Mali souffrait déjà depuis plusieurs années de multiples problèmes liés à différents secteurs qui sont : la santé, l’insécurité, la scolarisation, le chômage des jeunes.
On se retrouve aujourd’hui avec un pays presque à genoux depuis plus d’un mois par les sanctions de la CEDEAO principalement « l’embargo ». Le pays n’a toujours pas de président pour diriger la transition ni de gouvernement, en somme plus de d’institution valable. Cet état de cause est dû aux militaires retranchés dans le Comité National pour le Salut du peuple (CNSP) qui a perpétré un coup d’état depuis le 18 Août dernier. Cette lutte de libération du pouvoir entamée par le mouvement du M5RFP (Mouvement du 5 juin- Rassemblement des Forces Patriotiques) a été ainsi parachevée par le CNSP.
Les enseignants accrochés à un bras de fer tenace avec l’ancien régime depuis quelques années ont finalement fait des concessions pour essayer de sauver une année scolaire qui tangue dangereusement.
On se demande que produisent nos écoles maliennes depuis plusieurs générations déjà ?
Ces écoles qui avaient dans le temps les plus belles réputations de la sous- région, arrivent difficilement à boucler une année scolaire normale de nos jours et à produire des étudiants capables de représenter le pays où de droit.
L’insécurité des populations partout dans le pays, l’envahissement des groupes armés, les narcotrafiquants et mercenaires avec des tueries de tout genre sur civils et militaires a fait du pays l’ombre de ce qu’il était il y a quelques années.
A cela s’ajoute la crise sanitaire mondiale marquée par la pandémie à COVID19 qui est venue plomber l’économie du pays.
A la veille de cette fête d’indépendance, rien dans la ville de Bamako ne laisse transparaitre la venue de ce grand jour qui dans le temps était attendu par les bamakois avec impatience mais surtout par les régionaux qui y accordaient la plus grande importance.
Juste une semaine avant la fameuse date, le Général Moussa Traoré, deuxième Président du Mali ayant passé 23 ans au pouvoir et lui –même victime d’un coup d’Etat nous tire sa révérence. Le général nous laisse face à ce Mali qui 29 ans après son règne fait toujours les mêmes erreurs et se débat dans des problèmes.
Le pays a aujourd’hui besoin de personnes soucieuses de son devenir quel que soit la génération. De personnes qui pourront diriger avec des mains de fer un pays qui a perdu une partie de son intégrité territoriale et qui a besoin de redorer son blason afin de retrouver ses valeurs.
Pour cela, les maliens doivent savoir que personne ne fera le Mali à notre place et que nous disposons et des ressources nécessaires et intrinsèques si on se donne les mains et si chacun joue bien sa part de partition.
Mariam Kouyaté pour Nouvelles du Mali.