NouvElles du Mali est un site d’information dont la ligne éditoriale est dédiée aux thématiques féminines. On nous demande souvent si cela veut dire que nous ne traitons pas des sujets qui intéressent les hommes ? A ceux là nous répondons simplement que les sujets qui intéressent les femmes concernent plus les hommes. NouvElles du Mali existe justement pour apporter un peu d'équilibre dans le traitement des sujets liés au genre qui sont souvent peu estimés par les médias.
En exclusivité cette année, nous vous proposons votre nouvelle émission: A VOUS L'INFORMATION ! A vous l'information : votre émission qui va vous permettre de faire votre propre analyse des informations que vous rencontrez sur les réseaux sociaux.
NouvElles du Mali, L'information par les femmes et pour les femmes!
Pour sa rubrique déco de la semaine, Nouvelles du Mali est allé à la rencontre d’un fabricant de fauteuil en rotin.
Les fauteuils de rotins sont des chaises simples généralement faites dans de jolis tons en imprimé. Ils donnent un beau  visuel  tout en respectant une dimension assez modeste.
Dans une interview, Monsieur Toumani Diakité nous parle de ces fauteuils qui tendent à perdre leurs valeurs de nos jours au Mali.
Nouvelles du Mali : Pouvez-vous vous présenter s’il vous plait ?
Toumani Diakité : Je suis Toumani Diakité, menuisier de fauteuils en rotin. Je suis marié et père de plusieurs enfants. J’habite à Kalaban Coura mais je travaille ici près de l’express.
Nouvelles du Mali : Depuis combien de temps faites-vous ce travail ?
Toumani Diakité : Je fais ce travail depuis 34 ans maintenant
Nouvelles du Mali : où est ce que vous vous procurez le bois pour vos fauteuils ?
Toumani Diakité : Avant nos bois venaient de la Cote d’Ivoire. Depuis quelques années maintenant, nous nous en procurons en Guinée. Nous utilisons deux qualités de rotins : l’une à laquelle nous donnons la forme du fauteuil proprement dite et l’autre nommée la liane qui sert pour les attaches.
Comme le rotin exporté coûte cher, nous faisons également des fauteuils avec le bambou d’ici et le bambou chinois qui sont moins cher et cela permet ainsi un prix abordable  à tous les portes feuilles.
Nouvelles du Mali : Est-ce que vos fauteuils respectent les normes des autre ?
Toumani Diakité : Bien sûr. Nous faisons  4 fauteuils en tout : un de trois places, un  de deux places et deux autres chacun de une place
Nouvelles du Mali : Qui sont vos principaux clients ?
Toumani Diakité : Avant que les choses ne se mélangent au Mali, nos principaux clients étaient des blancs car c’est qui connaissent plus la valeur du rotin. Mais aujourd’hui on ne gagne plus beaucoup dans ce travail car les maliens entre nous ici on ne met pas d’argent dans ces fauteuils
Nouvelles du Mali : Vous vendez vos fauteuils à combien ?
Toumani Diakité : Auparavant on pouvait gagner 100 000f CFA avec un ensemble et parfois même plus. Mais aujourd’hui si tu as de la chance, tu peux les écouler entre 60 000f CFA et 75 000CFA. Il y a même des clients qui en veulent à 30 000f CFA alors que juste pour mes matériaux je dépense plus que ça.
Nouvelles du Mali : Quelle est la différence entre ces fauteuils et les fauteuils bourrés ?
Toumani Diakité : le bois qu’on utilise a une longue durée de vie. Une fois fabriqués, les fauteuils sont faciles à transporter et ils sont renouvelables plusieurs fois.
On peut également faire des trocs. Une fois un client est venu troquer ces fauteuils bourrés ici contre le rotin par amour pour nos fauteuils. Seuls les connaisseurs peuvent faire cela.
Nouvelles du Mali : Quels conseils  donnez-vous aux clients ?
Toumani Diakité : Beaucoup de gens préfèrent aujourd’hui les fauteuils importés. Nous leur demandons de consommer malien car les rotins peuvent faire 10 ans sans se gâter et il suffit parfois juste de refaire les coussins ou de changer les tissus et c’est du neuf.
Si les gens achetaient plus ces fauteuils ça nous  permettrait de vivre de notre métier et de pouvoir aussi payer les jeunes ouvriers qu’on emploie pour que ceux –ci ne se découragent pas et aient un emploi fixe.
Â
Fatoumata Diaby pour Nouvelles du Mali.