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NouvElles du Mali, L'information par les femmes et pour les femmes!
Ce vendredi 27 septembre 2019, le quartier de Hamdallaye ACI2000, vers la place CAN, a été le théâtre d’un grand encombrement de la circulation routière. Les usagers et la population étaient indignés de voir les routes goudronnées barrées par des ordures versées par terre.
D’après des mécaniciens travaillant à coté des routes barrées, les ordures ont été placées sur place exprès par la population qui en a marre de la mauvaise gestion du dépotoir de transit d’ordures de Lafiabougou.
Mais pour l’heure aucune déclaration officielle ne mentionne l’auteur de ce trouble sur les voies.
Le dépotoir de transit de Lafiabougou est situé à environ un kilomètre et demi de la place CAN. Il est en effet très difficile de passer à coté de ce dépôt sans faire de déviation à cause des ordures qui débordent sur le goudron et de l’odeur Nauséabond qui rode dans tous les alentours.
Impossible de passer à coté sans prendre son nez !
Cette situation est d’autant plus scandaleuse qu’elle provoque de cet fait la révolte des populations environnantes qui vivent le calvaire surtout durant la période hivernale où l’eau sale et remplie de bactéries, de microbes et d’insectes de tout genre, ruisselle jusque dans les concessions.
Dans le même alignement que les mécaniciens, des vendeuses de fruits assises au bord du goudron se disent très étonnées à leur arrivée le matin de constater toutes ces routes barrées par les ordures. D’après une vendeuse, « On est venu trouver la route comme çà ce matin ! ».
L’état malien s’était engagé en juillet dernier à commencer le payement de ses arriérés de factures s’élevant à une somme colossale de 20 milliards de francs à la société marocaine OZONE-Mali qui est en charge de l’assainissement de la ville de Bamako et donc du retrait des ordures sur les dépôts de transit. OZONE-Mali qui a cette année 2019, six ans d’existence au Mali, est en partenariat avec la mairie du district de Bamako et des efforts devraient être fait afin d’assurer une meilleure gestion.
Bien que ces efforts soient lents aux yeux des populations qui survivent à côté des ordures, elles ont aussi une part de responsabilité dans cette affaire.
En effet au Mali, la mairie a du mal à faire un recouvrement régulier des taxes de voiries qui contribuent pourtant à l’assainissement de la ville.
Autres acteurs qui contribuent fortement à cette anarchie sur les lieux de dépotoirs de transit, les ramasseurs d’ordures en charrette conduit  par des ânes. Ils arpentent la ville tous les matins en versant derrière eux des ordures dispersées par le vent et déversent de façon anarchique, souvent même sur la route,  les ordures collectées auprès des ménages.
En plus des ramasseurs d’ordures en charrette, une foule de personnes se rue tous les jours sur les ordures des dépotoirs de transit afin d’en extraire des équipements recyclables, qu’elle revend sur le marché.
Toutes ces agitations sur les lieux de dépôts de transit contribuent fortement à la dispersion des ordures allant souvent jusqu’à casser la clôture du dépôt et barrer la route aux usagers comme on a pu le constater à Lafiabougou plusieurs fois.
En attendant une résolution, les routes goudronnées aux alentours de la place CAN et qui vont vers le dépôt de transit de Lafiabougou sont restées bloquer toute la journée du vendredi, obligeant les usagers à faire une longue déviation.
Assétou Diarra pour Nouvelles du Mali