17 septembre 2024 – il est près de 5h du matin, Bamako a été frappé par des attaques avec des retentissements de coup de feu et des détonations d’armes lourdes dans la capitale malienne.
Stratégiquement deux endroits visés par les groupes armés, le camp de l’école de gendarmerie situé à Faladié et l’aéroport du Mali qui se trouve à quelques kilomètres du camp de l’école attaquée. Au même moment, les procès de certains détenus dans le camp de l’école de la gendarmerie devraient commencer. Est-ce une simple coïncidence où il y aurait d’autres intérêts en jeu ?
Les groupes armés, notamment ceux affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique, ont dans une vidéo amateur circulant sur les réseaux sociaux notamment X revendiqué cette opération. Cet acte représente un coût significatif pour les forces de sécurité malienne et met en lumière l’importance de l’intensification de la menace terroriste dans la région. Comment se fait-il que des groupes armés ont pu avoir accès à un lieu criblé de policiers ?
Dans les quelques heures qui ont suivi l’attaque, les autorités ont publié un communiqué demandant aux populations de vaquer à leurs occupations car la situation était sous contrôle. Même si certains axes autour des zones touchées sont restés barrés durant une bonne partie de la journée du 17 Septembre 2024.
Par ailleurs et concernant le bilan, si c’est un silence radio du côté des autorités maliennes. Cependant, de nombreuses vidéos amateurs faites par des citoyens maliens prouvent qu’il y a eu des pertes humaines. Les chiffres exacts sont encore en cours de vérification, mais pourraient être significatifs. L'attaque a également provoqué d'importants dégâts matériels, et des opérations de nettoyage sont actuellement en cours pour sécuriser les lieux et éviter toute nouvelle escalade de la violence (vidéo où l'on voit l’aile de l’avion de la république du Mali. Vidéo où on tire des coups de feu dans le hall de l'aéroport. Ces vidéos sont virales sur les réseaux sociaux).
Cette offensive survient à un moment particulièrement délicat pour le Mali, les un an de création de la confédération de l’AES, le 16 septembre dernier et la célébration imminente de l’indépendance du Mali, le 22 Septembre prochain.
La réaction des autorités a été rapide, avec des renforts militaires déployés dans les zones touchées et des mesures de sécurité renforcées dans toute la capitale. Le gouvernement malien a également appelé à la solidarité et à la bienveillance des populations à dénoncer toute personne suspecte soulignant la nécessité d'une assistance accrue pour faire face à cette menace croissante. Des numéros verts ont été mis à disposition de la population.
Certains alliés et la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont condamné dans un communiqué rendu public, l’attaque en des termes fermes, appelant à une réponse collective face à la lutte contre le terrorisme. et cela malgré que le Mali ne fasse plus partie de la CEDEAO.
L’impact de cette attaque sur la vie quotidienne des Bamakois est déjà palpable, avec une grande partie de la ville sous le choc et des mesures de sécurité renforcées notamment au niveau des zones touchées.
En ces temps de crise, l'unité et la résilience seront cruciales pour le Mali. Les jours à venir seront déterminants pour évaluer l'ampleur des répercussions de cette attaque et pour coordonner une réponse efficace face à la menace persistante du terrorisme.
Assétou Diarra pour NouvElles du Mali