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La polygamie, une institution matrimoniale qui permet à un homme de prendre plusieurs épouses simultanément, continue de diviser les sociétés à travers le monde. Si cette pratique est largement acceptée dans certaines cultures et religions, elle soulève de nombreuses interrogations, notamment sur le plan de l'égalité des sexes et des droits individuels.

Dans un contexte où les avis divergent, il est crucial de considérer les avantages et les inconvénients de la polygamie pour mieux comprendre ses impacts.

Selon Bréma Ely Dicko, sociologue malien «  la polygamie est une pratique qui remonte à plusieurs siècles, bien avant la propagation de l'Islam. Elle est présente dans de nombreuses cultures africaines, notamment au Mali et dans d'autres pays du Sahel, ainsi que dans certaines sociétés arabes ».

Dicko souligne que, bien que l'Islam autorise la polygamie, il la limite à quatre femmes et impose des conditions strictes, notamment celle de traiter chaque épouse de manière égale et équitable.

L'expert a également abordé la question des droits des femmes mariées dans le cadre de la polygamie. Selon lui, qu'un mariage soit célébré civilement à la mairie ou religieusement à la mosquée, toutes les épouses d'un même homme bénéficient des mêmes droits, tant d'un point de vue culturel que religieux. Toutefois, d'un point de vue juridique, les modalités peuvent varier. Il est possible que certaines femmes soient mariées civilement, tandis que d'autres le soient uniquement selon la coutume religieuse, mais une fois mariées, elles doivent être traitées de la manière.

Il insiste sur l'importance pour l'homme d'aimer et de respecter chacune de ses femmes de manière égale.

À 23 ans, Mami, célibataire et sans enfant, s'exprime sans détour sur la polygamie, qu'elle défend avec conviction. Selon elle, la polygamie est une solution face à la disproportion entre le nombre de femmes et d'hommes.

« Si les hommes ne prennent pas une deuxième femme, les choses ne s'arrangeront jamais », affirme-t-elle. Si elle se mariait et que son mari souhaitait une seconde épouse, elle accepterait sans hésiter. « Refuser, c'est être égoïste et jalouse », explique-t-elle, soulignant que le partage d'un homme ne doit pas être perçu comme une menace, mais plutôt comme une forme de solidarité.

Elle ajoute qu'une telle organisation pourrait également alléger ses tâches ménagères. « À deux, nous diviserons en profondeur les corvées et ainsi me permettre de vaquer à d'autres occupations. » Concernant les relations entre coépouses, Mami considère que les querelles sont une question de choix. « Je la verrais comme une sœur, puisque nous partageons le même homme », confie-t-elle. En revanche, elle se montre catégorique sur un point : elle n'accepterait pas que son mari ait une maîtresse ou courtise d'autres femmes dehors.

À l'opposé, Nene, une jeune femme de 22 ans, rejette fermement la polygamie. « Je ne pourrais jamais accepter l'idée d'avoir une coépouse », confie-t-elle. Pour elle, l'idée de partager son mari avec une autre femme est insupportable et provoque une souffrance qui, selon elle, est inévitable dans toute relation polygame. Elle considère que la polygamie génère plus de conflits et de déceptions que de bonheur, et pour elle, le mieux est de s'y opposer résolument.

Madame Diané, mère de quatre enfants et seconde épouse d'un homme polygame, témoigne des défis quotidiens de la vie en tant qu'épouse dans une famille polygame. Elle confie que vivre sous le même toit avec une autre femme peut être difficile, mais que cette cohabitation est préférable à une situation où les épouses vivent séparément. Selon elle, lorsque les épouses cohabitent ensemble, elles peuvent mieux gérer leurs différences et  faire des concessions chacune pour que la bonne entente règne.

Mr Keita, un homme de 34 ans, père d'un enfant, apporte une réflexion importante sur les conditions matérielles nécessaires à la polygamie. Selon lui, la pratique de la polygamie ne peut être bénéfique que si l'homme dispose de ressources financières suffisantes pour subvenir aux besoins de chaque épouse et de leurs enfants. « Un homme qui ne peut pas assumer ses responsabilités ne devrait pas envisager la polygamie », déclare-t-il.

Mr Keita souligne que, dans de nombreux cas, les hommes polygames manquent de moyens, ce qui entraîne des tensions au sein de leurs familles.

La polygamie demeure une pratique complexe et profondément enracinée dans certaines sociétés. Si pour certaines elle représente une solution à des problématiques démographiques et sociales, pour d'autres elle est synonyme d'inégalités et de souffrances. Malgré des points de vue divergents, il est indéniable que la polygamie soulève des questions cruciales sur l'égalité, les droits des femmes et la responsabilité familiale. Les débats sur cette pratique resteront sans doute au cœur des discussions sociétales pour les années à venir.

 

Korotimi Thera, pour Nouvelles du Mali

 

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